mercredi 30 septembre 2015

Natural box,

Le temps semble s'être arrêté !
L'évanescence du lieu,
Est une invitation au rêve .
La pièce est close,
Ses murs transposant
Le morose à la prose,
Graffiti hommage à ses gens de passages,
Propriété perdue !
Éraflures du temps
Sur ses pans de mémoires,
Investis d'inconnus,
Dédicacés par la rage
D'une jeunesse confondue .
Cette jeunesse, qui d'allégresse
Nous a repeint les lieux,
Comme une aquarelle,
Les couleurs dans les yeux .
Invitant la nature
Se mélanger à elle .
Les murs dépoussiérés,
Le tableau est posé,
Signé : " Rêvez d'évanescence et abandonnez-vous à cette folle beauté des choses " ...

Empreinte d'infortune,

Elle,
Fragile comme une plume, s'endort .
Son corps ondule,
Son souffle est coupé !
Un poids l'étouffe,
Écorchée,
Elle est brisée, mal en point .

Elle,
Dans ce pas de misère, se souvient .
Prise dans son armure,
La privant d'aventure,
S'est posé à ses pieds .

Elle,
Se prosterne,
Ne pourra plus voler .
Elle,
Vendue !
Sans regret .

Il ne l'a même pas vue .
Il lui marche dessus,
Tel un guerrier,
À la conquête de l'humanité .

Elle,
En peine,
Écrit .

Que seras-tu demain dans ce même refrain, compagnon d'infortune ?
Redescends de ta lune !
Ne vois-tu pas ? Tu marches sur ma plume .
Que feras-tu de moi, dans cet état là ?

        Nathalie Constant

mardi 29 septembre 2015

La cellule était grise...

La cellule était grise, elle avait le parfum de la terre, certainement le sol de poussières .Le plus marquant était l'absence de chaleur, pas le froid, le manque de chaleur !!! Et cette absence de lumière finit par m'effrayer, pas l'obscurité, le manque de lumière !!! Et cette voix Récurrente, d'où venait-elle ? Peut être cet homme derrière la porte, celui qui tournerait la clé et oserait entrer me dire mon dernier testament . 

Je pouvais entendre son râle et les applaudissements ;comme une sentence, l'ultime combat ! Avais-je le choix ? 

Trainer ce fardeau ? Ou affronter ce passé qui me privait d'avancer ? 

Un pas, juste un seul pas à faire quand la lumière entra et me laissa Là ! 

Éblouie par cette clarté, sans savoir où aller, juste me laisser guider et me propulser au milieu de l'arène où l'on m'attendait . 

J'avais osé !!! Des hommes me contemplaient dans leur habit de lumière, on aurait dit des anges tant leur blancheur m'éblouissait . 

- Où suis je ?

 - Au Paradis !!! Juste pour cette nuit. Ils ont besoin de toi, en-bas, alors réveille-toi ! 

- Oui , je ne pus répondre que "Oui"

 - Nous avons un cadeau pour toi . 

- Un cadeau ? Ils se poussèrent . Michel était assis, Là ! il avait le visage de l'Archange, beau et divin dans son habit blanc, il me prit par la main et m'entoura de ses bras ; Comme pour me rassurer,  me dire qu'il était toujours là, près de moi, qu'il n'avait pu me dire au revoir ce jour là . Il me déposa le plus doux des baisers, Et me glissa à l'oreille ...

"N'arrête jamais d'y croire, l'amour t'attend en bas, je surveillerai, ne t'inquiète pas, Je serai toujours là à tes côtés ... Où le soleil brille, je serai. Et même si les nuages venaient me cacher, je serai toujours là, avec toi ... " 

Il déposa une plume dans ma main et s'envola au loin ; Comme le rêve du petit matin, celui qu'on n'oublie pas, un message de l'au delà, un voyage céleste à travers les étoiles, Mon étoile, celle qui brille pour moi... 

Je me réveillais ce matin là une plume à la main et  me mis à écrire : 

" Le rêve est le chemin qui t'a mené à moi, continue ton chemin de lumière, laisse briller tes yeux et élève la terre de ton grain audacieux et surtout reste toi ! Je t'aime ... " 

           Nathalie Constant

dimanche 27 septembre 2015

Robe d'un soir,

De robe bleue en robe lune,
Robe d'un soir 
S'en va 
Coulisse
Verser dans l'ombre sa lumière à la ferveur,
Ses pas feutrés.

Belle est la nuit, mer enchantée,
Flux et reflux, cuivrée l'écume,
Tout doucement rousse et sucrée,
Retour de flammes oeuvre en secret.

Robe d'un soir  
Ciel de rubis
Naître et paraître
Ourler sans bruit,

Érubescente de dentelle... 

Anthologie,

D'union céleste,
Immense nuit

Fleur est le mot,
Coeur qui rougit

Naître et renaître,
Corps poésie

Et cette nuit près de la rive,
Coulisse l'ombre à la lumière
Robe d'un soir ou de dentelle
L'amour est le seul vêtement qu'elle porte...

      Nathalie Constant

samedi 26 septembre 2015

Et je dépose...

Et je dépose sur la plage une touche de couleur...

Coeur pilé,
Poudres divines...

Et sur le sable se couche le poème...

Où s'envolent tes notes...

Où s'envolent tes notes
Mon coeur fredonne une mélodie.

M'entendras-tu si je la chante ?

Pour une voix,
Une poésie ,
Corps de romance,
Jeux interdits ...

Que feras-tu si je la danse ?

Pour une nuit,
Pour tes fréquences,
Corps de bohème
Belle symphonie ...

Me vivras-tu comme un quatrain Une aventure ou un poème ?

Quelle importance !

Si volent mes notes à ton refrain ...

Coeur de poète
Ou corps d'une nuit ...
Mon coeur s'éprend de ta musique.

               Nathalie Constant 

jeudi 24 septembre 2015

É-Fée-Mère...

" Danser dans les rythmes de l'azur c'est comme valser avec l'É-Fée-Mère légèreté d'un nuage "

Peinture sur Soi

Quand les ruisseaux frissonent à la caresse du vent
Que le ciel est tout bleu et le soleil tout jaune,
L'arbre s'abandonnant aux douceurs de l'automne,
Déshabille l'été, offre sa première feuille.

Pigment d'or orangé, vole au vent et se tisse
Aux mille et un reflet, aux couleurs qui se hissent
Nouvelle oeuvre naissante, Dame Nature chatoyante
Coeur et pinceau de Maître au milieu de la toile.

Ballet tourbillonnant à l'orée d'une saison
Printemps, été derrière et l'hiver approchant
Vogue la première feuille , vogue au gré des courants
Raconter son histoire, se poser sur un banc....

Passagère, messagère emportée par le vent,
Glisse aux regards d'enfants, danse aux pieds des plus grands.
Voyage au bout du temps, l'instant si éphémère
Corps et coeur teintés d'or, Terre d'ocre légère.

Voguent valsent les feuilles, les doux parfums d'automne
Rien ne meurt tout se peint, Dame Nature éternelle
Tout naît d'un mouvement, de pinceaux élégants
Tournoyant sur la toile encre d'or et pigments...

       Nathalie Constant


mercredi 23 septembre 2015

Au théâtre ce soir,

Quand les années nous font défaut sommes nous trop vieux ou bien trop jeunes ... ?

Guichet fermé, 

La vie comme au théâtre,
Scène ouverte sur un choeur,
Où chaque spectateur se fond
Au sombre de la salle .

Mise en scène,
Ce soir se joue "une évidence", 
Altruiste sans papier vivant d'une potence...

Quand il accroche ses mots
Au bout du cintre,
Je deviens sa roue libre,
Corps du moyeu
Où se fixeraient ses rayons 
À en faire briller mes yeux,
Me fondre à sa gomme
Chauffée des étincelles,
Où je serais l'empreinte
D'une rue inconnue .

Un soir,
Au hasard des chemins que l'on croise, 

Les questions que l'on se pose, commence l'histoire

Un acte à jouer, 

Nouvelle impro,
Sans pseudo, 

Libre au temps,
Télécommandes rangées .

On lève le rideau, 

Salle chauffée par La voix . 

Au dôme sombre, 
Il accroche une étoile
Et dans sa voie
La poudre du lacté,
Parfum d'un céleste
Où brille un satiné du rideau de la Seine ...

          Nathalie Constant

Je voyage ...

Je voyage dans la délicatesse de chaque lettre 

Patchwork colorés d'instants 

Du ciel je peins les mots

Nature

Peinture 

Chaque inspiration 

Souffle un pot de gouache

       Nathalie Constant 

mardi 22 septembre 2015

Clin d'oeil à cette magnifique photo

" Là où la Terre est fertile
 Pousse toujours une jolie fleur "
      Nathalie Constant

La vie est une Syllabe ...

Vie... Trois lettres pour un destin, un chemin...

La vie est une syllabe,

Et quand, de grâce
Le jour où je t'ai mis au monde
Se mélangeaient déjà
Voyelles et consonnes .

Vivre et sourire ...

Quand dansent tes notes,
Ma vie sans bruit de fond !

Théo ... Quatre lettres,

Sonate en "pierre de lune",
Quand j'habille ta vie dans le bleu et l'argent,
Tu fais de moi Harmonie dans tes ailes,
Une héroïne, une piqûre de rappel.

Comme dans ce choeur j'entends
Balbutiements d'enfant,
L'écho d'un début d'aventure .
Comme dans nos coeurs raisonnent
La fusion et la vie,
Entre voyelles.,
Jolies consonnes.

Théo,
"The jump"

Et dans ton saut
La noblesse de tes Lettres
Qui fait de toi ma plus jolie syllabe ...
... VIE !

lundi 21 septembre 2015

"Émeraude " extrait

Émeraude
Ou bien l'élue,
Propagande d'un coeur déchu,
La lueur de l'espoir qui s'exprime, L'impression du savoir quand le sombre s'abandonne aux parfums d'un hier sans lendemain...

Émeraude,

Peu importe ta couleur
Tu es promesse dans ta pierre où s'érige le coeur, une boule à facettes
Camaïeu,
Senteurs nouvelles
Quand mon chemin se pare
À ton pavé de fleurs ...

          Nathalie Constant .

L'amulette

Dans le lac aux pierres sacrées,
Elle est celle qui brille,
Elle est celle outremer
L'univers l'a choisi pour embaumer ton coeur .
Elle est celle que tu vois,
Elle est celle qui t'attend
L'univers l'a choisi pour faire pleurer ta peur .

Dans le lac aux pierres sacrées,
Elle est celle qui te voit
Elle est celle qui entends
L'univers l'a choisi mais tu ne l'écoutes pas .
Elle est celle du bonheur,
Elle est celle qui doute,
L'univers l'a choisi, tu as croisé sa route .
Ne fuis pas, n'ai pas peur
Ne froisse pas tes lettres !
Elle est là, elle est prête
Laisse parler ton coeur !

Dans le lac aux pierres sacrées,
Elle était amulette, une vie façonnée
L'univers l'a choisie, il te l'a envoyée .
Ne froisse pas ses lettres
Ne fais pas d'elle une nuit !

Pour une peur qui surgit là ou tu te projettes,
Elle saura te dire qu'il n'y a rien à perdre,
Elle n'attend rien de toi,
Elle entend, " pourquoi pas !"
Elle n'est pas pierre d'hier ou bien du lendemain
Elle est pierre de l'instant
Elle est pierre qu'on ne jette,
L'univers t'a choisi pour que tu t'y arrêtes .
Ne fuis pas, prends ton temps,
Respire encore un peu !
Elle est là,  elle t'attend
Elle ne peut dire mieux ...

Dans le lac aux pierres sacrées,
Je suis celle qui vit dans ses lettres latines,
Au milieu d'un désert,
Outremer,
Tu me reconnaîtras ...

            Nathalie Constant

Photo et texte 

dimanche 20 septembre 2015

La symphonie des pierres

Pierre teintée d'ombre et lumière
Semble glisser en fond de toile
L'amour au loin imaginé
Dans l'univers de Paul Cezanne.

Conteur de temps en sentinelle
Roche calcaire blanchit d'été
Je pose les yeux à ma manière
Dans tes couloirs, l'ombre portée.

Goûter l'instant et te toucher
Sous le silence de ma plume
Glisser les mots sur tes volumes
L'âme épanchée sur tes secrets.

Oeuvre l'amour le long d'une courbe
Partout l'azur autour de toi
Comme un tableau tu te dessines
Parfum de roche, panorama.

D'ici, d'ailleurs, d'où je te vois
Sol irisé au corps d'écailles
J'aime à penser la nuit d'été
Te voir briller au ciel d'étoiles.

Chante une histoire dans ta pierre
Quand se profile ton horizon,
Juste un passage à ton écrin
Dans mon regard du Col Sainte-Anne.

      Nathalie Constant


Petit coin de jardin

Dans mon coin de jardin,
S'offre le chêne vert,
Son doux parfum d'été.

À deux pas un ruisseau,
Et sa forme tourmentée .

Berge d'ombre et lumière,
Font tapis de dentelle,
La peau nue allongée.

Mes paupières sont lourdes
À cette heure de l'été .

J'entends l'eau ruisseler ...

Mains posées sur le sol,
Pieds ancrés,
L'entrelac racinaire,
Fusion d'âme et de pierres .

J'entends l'eau chuchoter ...

Coeur balancier,
Entre un ciel et la terre ...
Qu'il est bon,
De se sentir bercer par ta voix de rivière !
Quel doux voyage !

Je sens l'eau ciculer ...

Corps connecté !
Navigant labyrinthe ...
Coeur errant !
Dans ta plainte et
Possibles torrents ...

Je vois l'eau nettoyer ...

Corps immergé ...

Jusqu'à me libérer
Dans ton eau,
Tes courants,
Mes chaînes emportées ...

Je me sens si légère
Dans mon coin de jardin !

C'est un havre de paix,
L'hiver n'y entre pas .
Juste l'ombre d'un chêne
Où j'aime m'allonger
L'été quand il fait chaud ....

Petit coin de jardin,
Jamais très loin de l'eau ....

            Nathalie Constant

Petite perle fine ...

Comme elle se forme, elle emporte avec elle
Sa céleste lumière la nuit de pleine lune .

Secret murmure
Bercé d'eau et de vie,
Tant d'années se polir .

Petite perle fine,
Trésor caché dans le fond de chaque âme ....
Ne brille pas ...

Elle rayonne ....

Comme elle,
Nos cellules d'Amour ...

Et sur nos routes
Nos poussières dorées,

Petite perle fine
Beauté éternité ....

               Nathalie Constant

lundi 14 septembre 2015

"Regard " extrait

Regard bleu azur ouvre la porte sur la lumière.. 

Regard,

Ou la voix des yeux qui chuchotent,
Le pouvoir des mots en silence
Quand le coeur ne peut dire .

Tu es langage,
L'universel
L'amour inconditionnel des confidences de l'âme .

      Nathalie Constant

vendredi 11 septembre 2015

L'hiver recule enfin...

L'hiver recule enfin
Il laisse mon herbe à nu
Regard éperdu
Sur les flancs cotonneux
Carressant de ses blancs
Tous les verts en promesse.

L'hiver et ses courants
Immaculées paresses
Quand la nature dort
Quand les arbres se muent
Je panse ma tristesse

Pour les mots qui oppressent

Douloureux souvenirs
Là,
Mon coeur dans cette ivresse
Jamais trop loin d'un feu.

Que l'ultime pensée,
Aux naissances des flammes
Vienne tout emporter.
Que de mon coeur brisé,
Son ardente chaleur,
S'infuse chaque braise
Venir tout consumer...

Comme cheminera mon âme
Épousant la fumée
Là-bas,
Tout emporter
Dans le reste d'un hiver
Que le soleil fait fondre
Des rayons éthérés
Moi, je lui confierai
Pensées délicatesses.

L'hiver recule enfin,
J'ai semé la promesse
Au regard du printemps,
D'une saison sans tristesse,
Quand les jours chanteront
Leur parfum d'allégresse
Dans la couleur d'une fleur
Dans le chant de l'oiseau
J'irai, une empreinte enjouée
Labourer toute ma terre
Et planter de mes mains,
Berceaux de mes prières,
Lui confier gentiment
Mon plus joli secret.

Pour un hiver sans froid
Sans l'écume d'hier
Pour quelques beaux étés
Pour une vie sans misère
Je vais aller planter
Ma graine de liberté...

      Nathalie Constant


mardi 8 septembre 2015

Chuuuut ...

" Le silence c'est le pouvoir des mots sans en prononcer un seul, un trait d'union entre le coeur et l'émoi "

          Nathalie Constant

Au coeur ....

" Le coeur d'une femme est comme le coeur d'une rose,
Subtil et singulier ...
Une beauté éternelle où le temps n'écrit pas, il chante ... "

           Nathalie Constant , photo et texte

      

lundi 7 septembre 2015

L'amour est un invité surprise

"L'Amour est un invité surprise,
Un croissant de lune déposé dans la nuit par ton Ange
Pour que Ton matin ne soit qu'une délicieuse et croustillante envie d'aller y croquer dedans... "

        Nathalie Constant

dimanche 6 septembre 2015

À mi-chemin...

À mi-chemin de nos rivages,
Terre de sable ou de galets,
S'étend la mer, quelques nuages
À mi-chemin une amitié.

Pour un chagrin, doux paysage
J'ai vu volé quelques embruns
Regard jeté dans le sillage
Tu es venu tendre la main.

Abandonnée dans tout ce sable
J'imaginais glisser au loin
Quelques écrits, quelques messages
Comme espérer te voir demain.

Suis-je assez folle encore de croire
Aux confidences des étoiles ?
Entre un amour une amitié
À mi-chemin nos évidences.

Que sommes-nous sur ce chemin ?
Des grains de peau,
Château de sable ?
Que bien ferait à nos destins
Si on noyait tout nos nauffrages !

Pour un seul jour ou pour toujours
Si bien penser nous fait du bien
J'irais glisser sur l'horizon,
Deux ou trois mots, une confidence.

S'abandonner à ce refrain,
Et si ce jour nous dévisage
Poser nos coeurs dans cet écrin
À mi-chemin beau paysage.

       Nathalie Constant



vendredi 4 septembre 2015

Face à moi ....

Face à moi le rivage, ses courants et sa plage
Que de larmes coulées ce matin sans te dire !
La peur du lendemain, imaginant le pire,
J'ai cherché arrêter, un instant ma sagesse.

Mais quand mon coeur se teint aux couleurs de tes mots
Que dans chaque velours tu fais de moi la femme
Mon coeur bat chaque instant ta douceur dans la vague .

Qu'au souffle d'horizon te voir Terre promise
Qu'au delà de l'éther ne devine que toi
Que nos jardins d'hier ne reste qu'une graine.

Et si tes mots fleurissent jusqu'à me parfumer
Qu'il ne reste sur moi que la caresse du verbe
Peu importe où tu es,
Qui tu es,
Si c'est toi
L'univers ne pourra nous éloigner deux fois .

        Nathalie Constant

jeudi 3 septembre 2015

Nous ne tomberons pas

Faire de nos larmes
Le canal de l'espoir,
Un torrent de lumières
Que seuls nos coeurs éclairent
Un puissant courant
Une chaîne humaine
Et nos mains qui s'enchaînent
Nos pas qui s'entremêlent

Nous ne tomberons pas !

Faire que chaque larme
Qui coule encore ce soir
Soit la semence,
Une graine d'espoir
Un appel à la paix,
Un souffle pour la liberté .

Caresse humanité
Nos doigts entrelacés
À nos pas enchaînés

Nous ne tomberons pas !

Faites que nos larmes
Fassent tomber les armes
La Terre n'en a pas besoin .
La guerre n'est pas une prière
Ni le dessein d'un Dieu .

Non, nous ne tomberons pas !

Dessinons nos matins
Aux regards de demain
Main dans la main
Nos chemins qui s'éclairent
Comme un fil de lumière
La Terre brillera ce soir ...

             Nathalie Constant

mercredi 2 septembre 2015

Prélude,

J'improvisais le ciel 

À la douce évidence
Qu'un matin le Soleil me mènerait à toi.

Dans un temps de cadence,
Va-et-vient de la Lune,
Je danse au féminin la Grâce de ses pas.

Comme de bonne augure,
Dans un bleu d'ouverture
L'élégance est au ciel...

Aujourd'hui,

Est une Confidence.

Au souffle du Soleil,
La promesse elliptique
Que la voûte s'éclaire
Dans le doux crépuscule
Et ce relai lumière.

Temps pour temps,
S'invite la patience,
Un chemin de sagesse
Pour voyager vers toi.

D'est en ouest,
À l'instar de L'Étoile
Tu commenceras ta course,
Nouveau cycle pour moi
Dans ton ballet romance..

L'automne au bout de toi.

Beau roman effeuillé,
Chaque page s'envole.
Aujourd'hui est à moi.

J'accueille chaque instant
De ta lente promesse
Jusqu'à me deviner
D'elliptiques caresses
Et s'offrir tout à moi.

M'éditer dans tes bras,
Et poser mon paraphe...

.. Les éditions nouvelles

       Nathalie Constant

À la vieille fontaine,

Chaque jour me confier
À la source
De la vieille fontaine...
Chaque jour me poser
Aux margelles de ton coeur...

Te raconter ;

Qu'elle vient d'un pays
Où l'eau est denrée rare
Où l'eau ne coule plus.

Qu'une mare de boue,
Dans l'épaisse chaleur...

Parfum de terre
Et l'étrange poussière
Rouge Orange craquelée
D'interminables été,
Quand la pluie ne vient plus...

L'eau file,

Abreuvant nos fontaines
Et nous la gaspillant.

J'imagine parfois ce que serait la vie
Si l'eau ne s'offrait plus
Qu'en goutte d'eau boueuse
Sulfureuse, détestable.

Je vomirais le souhait
Qu'on me donne un nuage
Qu'on me rende L'offrande
De la source de vie...

Chaque jour me confiait
Aux margelles de ton coeur,

Pouvant imaginer
Le rire de chaque enfant
De les voir s'immerger
Dans ta peau cristalline.

Pouvant m'émerveiller
De ta Valse Divine
Serpentée sous leurs pieds
Arroser tout leur sable
Remplir toutes les nappes.

Que jamais plus ta source
Ne cesse de couler...

Abreuver chaque bouche !
Irriguer chaque sol !

Tous les jours me poser
Aux margelles du Coeur
De la vieille fontaine....

        Nathalie Constant
Photo et texte

Ma maison de savon ...

Parfois,

J'imagine ma maison .

Je la vois se poser
Sur la cime d'un arbre ...
Un arbre au doux houppier,
Sa coiffe veloutée
Dans les bleus et l'argent .

Ma maison est légère,
Quelque peu passagère ;
Comme soufflée d'un vent,
Une caresse éphémère.

Il n'y a pas de sol,
Il n'y a pas  de mur,
Pas de toit,
Tout est si transparent.

C'est un lieu délicat,
Où je range mes rêves,
Mes inspirations,
Tournoyant comme des bulles .

Des bulles de savon ...

Confident est mon arbre et l'étoile qui m'éclaire,
La nuit quand je m'endors,
Je suis comme ce souffle
Remplie d'air et d'argent,
Flottant comme une bulle .

Une bulle de savon ...

Un intérieur cristal,
Mon corps iridescence
Au regard de la lune
Et le fil d'or étoile .
Comme une chanson .

Une chanson de savon ...

Bercées de douces branches,
Tout l'écho dans le dôme
Note d'eau et d'argent
Mon coeur déliquescence.

Qu'il est bon voyager
Dans cet éclat de bulle !
Tout est si passager
Je me sens si légère.

Comme la douceur d'un rêve
Voir un jour se poser
Sur la cime de l'arbre
Ma maison .

Ma maison de savon ...

            Nathalie Constant

mardi 1 septembre 2015

Dans ce temple étoilé

La caresse est au temps, 

Légère et éphémère .

Dans un court instant
Elle nous entraîne
Dans ses mouvements lents,
Son doux murmure ;
Comme un adage,
Une invitation à danser, à valser au milieu des étoiles . 


Dans ses pas de satin
Qui croisent nos destins
Elle laisse à la traîne
De jolis fils dorés


Et dans sa folle course
Elle laisse tomber
Une perle de lumière,
Un moment si magique,
Qu'en moins d'une seconde 

Elle me fait rêver ...

          Nathalie Constant

Jeu de confusion...

Jeu de séduction ou de confusion ?

La nature s'amuse
Des yeux du photographe .

Dans un clair obscur
Et un juste équilibre
D'ombre et de lumière,
Elle crée l'illusion
D'épouser la matière
À son écrin de pierres .

C'est une parodie,
Une mise en scène,
Un clin d'oeil à l'élégance.

Dans son apparence,
Elle laisse échapper ses branches,
Comme des bras levés
Elles transpercent la toiture
Créant une ouverture
Sa facade d'air maussade,
Se révélant ainsi
À sa plus belle version,
C'est une oeuvre d'art
Dans cette perspective,
Un trompe l'oeil,
Qui décore ce lieu .

Et pour peu que tu la croises,
Elle te confiera, que
" rien est illusoire, tout est dans l'angle de vue " .

Texte Nathalie Constant et photo Patographie 

Extrait de fleur,

J'ai le coeur pâquerette ...

Je vais t'aimer

Un peu

Beaucoup

Passionnément

À la folie ....

        Nathalie Constant



Fin de contrat

"Il n'est pas de porte qui s'ouvre sans la volonté d'y poser la main... "

Fin de contrat,

Rien qu'à imaginer pousser ta porte
Me fait frémir.

Qu'en est-il derrière toi ?
Nouveau jour ?
Nouvelle année ?

Bien rangés mes cahiers,
Dans mon dos,
Mon cartable,
Épaules alourdies
Par le poids,
Nouveau cuir.

Ça me rappelle l'école
Et son jour de rentrée.
Nouvelle brosse,
Nouvelle craie
Nouveaux profs
Jusqu'au blanc des lacets
Égarés dans le cuir des cartables.

J'en avais la nausée !

Oh je n'aimais pas ça la rentrée de l'école !

Fallait bien se ranger,
Répondre au porte-paroles
Rouge et dégoulinant
Les oréoles posées
De parfums et d'été.

J'en ai eu des nausées !

Et tout ce protocole,
Ces moutons alignés
Dans la cour de l'école...
Attendre,
Patiemment
Le bruit de la sirène
Qui viendrait comme toutes les fois,
Marquer la fin de mon été.

Nouveau jour pour les uns,
Fin de contrat pour les autres...
Fallait bien la pousser
Cette nouvelle porte !

La porte !

Qu'en est-il derrière toi ?

Puis-je enfin deviner
Ton chemin émeraude?

Tes saisons parfumées ?

Et ce grand escalier ?

Que de marches à monter encore !

J'ai beau me dire qu'il faut du temps
Pour fermer chaque porte,

L'autre côté de moi.

Aujourd'hui impatient,
Me rappelle ce moment
De la rentrée d'école.
Où tout s'alourdissait
Dans le cuir, mes épaules.
Quand il fallait pousser la porte
Sur la nouvelle année.

Loin de moi cette porte !

Je ferai tout pour te fermer
Et m'offrir ce moment
Où j'ouvre l'autre porte,

L'autre côté de moi.

La fin du CDD,
Et la clé que je porte...

Rien qu'à imaginer pousser la porte
Me fait déjà frémir...

       Nathalie Constant